VII - REGULATION :
- Ventilation = activité automatique
modulable qui tend à maintenir PaO2, PaCO2 et pH
normaux.
7.1) Schéma de la régulation :
7.2) Centres de contrôle :
7.2.a) Tronc cérébrale : Zone de l'automatisme
[pont : situé au-dessus du bulbe
rachidien, niveau cervelet]
pont } centre pneumotaxique (pont supérieure),
stimulé par centre apneustique, raccourcit inspiration, augmente
FR
pont }
pont } centre apneustique (pont inférieure, déclenche
l'inspiration)
Bulbe } centre inspiratoire (bulbe dorsale),
section au-dessus => apnées inspiratoires (gasps) :
action sur muscles inspi
Bulbe }
Bulbe } centre expiratoire (bulbe ventrale) : action sur
muscles expiratoires
7.2.b) Cortex:
- Volonté, Hyperventilation volontaire
(peut diminuer la PaCO2 de moitié) ou apnée
volontaire (limitée par la hausse de la PaCO2 et la
baisse de la PaO2 (perte de connaissance et reprise des
automatismes ventilatoires)
7.2.c) Système lymbique et hypothalamus
- = émotion peur, colère :
- C'est le paléocortex au-dessus du tronc
7.3) Effecteurs :
- Muscles respiratoires notamment le
diaphragme dont l'innervation haute C3 (phrénique) pose
problème lors de trauma du rachis cervicale.
7.4) Les récepteurs :
7.4.a) Chémorécepteurs centraux : (sensibles à substances
chimiques)
- Situés à la face ventrale du bulbe et
baignés par le LCR
- Ils sont sensible à la variation de
concentration des ions H+ du LCR
- Lorsque la concentration en ion H+ du
LCR augmente, le pH diminue, cette variation du pH est un
puissant stimulant de la respiration qui deviendra ample
et profonde.
- Mécanisme : lorsque la PaCO2
augmente, il y aura hausse du débit sanguin au niveau du
bulbe par vasodilatation cérébrale, cette hausse de CO2
entraîne une diffusion dans le LCR ce qui va induire une
acidose du LCR (rappel pH = Pk + [log HCO3-/PCO2
avec =0,003), d'où augmentation de la ventilation pour
compenser l'hypercapnie.
- La ventilation s'adapte très vite, même
pour une faible variation de CO2 , car le LCR
a une faible capacité tampon. Les protéines fixent le
CO2, seulement il n'y a pas de protéines dans
le LCR, donc le CO2 ne peut être tamponné.
Ce qui implique que la hausse du CO2 va faire
très vite varier le pH du LCR et ce de façon plus
importante que dans le sang.
Chémorécepteurs très sensibles.
- Lors de cette hausse prolongé d'ions H+,
notamment chez l'IRC, il y aura normalisation du pH par
une hausse des bicarbonates du LCR. Le pH du LCR se
régularise et les chémorécepteurs fonctionnent avec
une PaCO2 élevée sans pour autant que la
ventilation soit modifiée par ces récepteurs.
- Chez l'IRC, on dit classiquement que le CO2
n'est pas un stimulus mais c'est l'O2 qui va
stimuler les récepteurs périphériques. C'est parce
qu'il a une PaO2 basse que l'IRC a une
stimulation de la ventilation ; c'est pourquoi il
convient de ne jamais apporter plus de 3 litres
d'oxygènes à ce type de patient sous peine de les
priver de leurs derniers stimulus à la ventilation.
7.4.b) Chémorécepteurs périphériques :
- De réponse rapide mais 5 fois moindre que
les récepteurs centraux
- Ils renseignent les centres respiratoire
qui stimulent la ventilation en cas d'hypoxie,
d'hypercapnie, d'acidose.
- Si on supprime ces centres
périphériques, on constate que l'hypoxie ne stimule
plus la ventilation.
- Localisation :
- Glomus carotidiens :
- situé au niveau de la
bifurcation aortique
- riche en dopamine
- ils sont sensibles :
- à la PCO2
- à la PaO2
- au pH.
- Corpuscule aortique :
- situé au niveau de la
crosse de l'aorte
- ils sont sensibles :
7.4.c) Récepteurs pulmonaires :
- à l'étirement :
- localisé dans les muscles lisses
de la paroi bronchique
- ils sont sensible à la hausse du
volume pulmonaire
- ces tension récepteurs
augmenteront la fréquence de décharge au centre
- leur adaptation est faible et
n'ont pas d'effet chez l'adulte hormis à
l'effort, mais probable effet chez le nouveau
né.
- l'inflation pulmonaire stimule les
tensiorécepteurs et augmente le temps
expiratoire et baisse la fréquence respiratoire.
- la déflation pulmonaire a un
effet inverse.
- récepteurs d'irritation :
- sensibles aux produit irritants
- localisés au niveau des cellules
épithélilales des voies aériennes
- stimulés par les gaz nocifs, les
fumée de cigarettes, la poussière, le froid
- ils agissent par
bronchoconstriction
- ils sont facilement adaptables
- leur rôle est mal connu.
- récepteurs J ou juxtacapillaires :
- situés près des capillaires
alvéolaires
- ils sont stimulés par la
dilatation des capillaires pulmonaire et la
hausse du fluide interstitiel intra-alvéolaire
(en cas d'épaississement de membrane
alvéolo-capillaire)
- ils sont responsable d'une
respiration rapide et superficielle, au maximum
une apnée.
- autres récepteurs :
- Nez, VAS :
- stimulation mécanique ou
chimique
- => éternuement, toux,
bronchoconstriction, protection des VAS
contre les corps étrangers.
- Récepteurs articulaires et
musculaires :
- renseigne sur la position
, le mouvement des côtes et du degré
d'étirement du diaphragme.
- Récepteurs du fuseaux
neuromusculaire :
- stimulé par l'élongation
- => sensation de
dyspnée à la mise en route des
accessoires
- Barocepteurs artériels (crosse
de l'aorte et glomus carotidien) :
- sensible à la variation
de pression artérielle et diminue la
ventilation en cas de hausse de PAS
(apnée possible en cas d'HTA majeure)
- Douleur , fièvre, chaleur :
- l'adaptation par le
système lymbique
- la chaleur augmente la
ventilation
- la douleur provoque une
apnée suivie d'une hyperventilation.
VIII - GAZ DU SANG (normaux) :
- Gaz du sang artériel, à 37°C :
- PO2 : 90-100 mmHg
- PCO2 : 40 mmHg
- pH : 7,40