ANESTHESIE
ET DIABETE
Risque majeur = hypoglycémie, mais
hyperglycémie ne vaut pas mieux.
I - Rappels d'anatomie :
Pancréas est situé profondément dans
l'abdomen => chir douloureuse et réflexogène
En arrière du pancréas : aorte et veine cave.
Queue du pancréas au niveau de la pointe de la
rate.
Vaisseaux mésentériques sont proches.
Chir hémorragique car très vascularisé.
En avant : estomac.
Tête pancréas : duodénum et canal de Wirsung
(conduit pancréatique).
1 : Canal cystique
2 : Col de la vésicule biliaire
3 : Bulbe duodénal
4 : Fond de la vésicule biliaire
5 : Papille duodénale majeure (grande
caroncule)
6 : Partie descendante du duodénum
7 : Tête du pancréas
8 : Partie ascendante du duodénum
9 : Angle duodéno-jéjunal
10 : Facette colique de la rate
11 : Bord supérieur de la rate
12 : Facette gastrique de la rate
13 : Facette rénale de la rate
14 : Queue du pancréas
15 : Corps du pancréas
16 : Canal pancréatique mis au jour
17 : Antre pylorique
18 : Constriction du sphincter pylorique
19 : Canal cholédoque
20 : Canal hépatique
II - Physiologie de la régulation
glycémique :
2.A) Définitions :
- glycémie : concentration sanguine
de glucose libre, ce qui exclut les glucoprotéines.
- Glycémie normale :
- à jeun : varie peu, équilibre
entre apports exogènes, endogènes et
consommation cellulaire.
- Oscille entre 3,8 et 4 mmol/l
- Variations physiologiques :
- [artère] > de 10 %
[veine]
- [capillaire] > de 7 à
8 % [veine]
- âge : augmente avec
l'âge
- diminue chez la femme
enceinte
- postprandial : augmente de
1,1 à 2,8 mmol/l, retour à la valeur
initial en 1 h 30 à 2 h.
2.B) Glucose dans l'organisme :
- Glucose libre : forme de transport
inerte
- Utilisation cellulaire après
transformation en G-6P (glucose 6-phosphate) grâce à
des enzymes musculaires et hépatiques.
- Besoins énergétiques permanents :
- consommation cellulaire : 3 à 4
mg/kg/min (200 à 300 g/jour)
- cerveau : 150 g/j
- cellules sanguines : 50 g/j
- muscle : 50 g/j
- Apports :
- exogènes par alimentation
- endogènes : foie et
accessoirement le rein par catabolisme du G-6P.
- Glycogène : forme de
stockage du glucose
- glycogène
hépatique : représente 60 à
100 g de glucose
- glycogène
musculaire (y compris le coeur) :
vite épuisé
- Substrats non glucidiques
: formation de glycogène par
néoglycogénèse à partir d'acides
aminés, des lactates, des pyruvates, du
glycérol et des lipides.
2.C) Effets des différentes hormones sur la glycémie :
2.C.1) L'insuline :
- Structure et métabolisme de l'insuline
:
- sécrétée par les cellules des
îlots de Langerhans
- cellules : donnent la pro-insuline
(chaîne de 86 acides aminés)
- protéolyse de la pro-insuline
libère l'insuline et le peptide C
- peptide C :
- ne sert qu'à la synthèse de
l'insuline, dégradation exclusivement rénale
- sa concentration plasmatique ne
dépend que des capacités de sécrétion
pancréatique et d'excrétion rénale
- peptide C plasmatique : témoin
fiable de la sécrétion pancréatique, bon
reflet de l'insulinémie endogène
- Activité physiologique de l'insuline
: hormone hypoglycémiante par fixation sur un récepteur
spécifique à la surface des cellules cibles
- action sur le foie :
diminution du débit glucosé sus-hépatiques en
augmentant le catabolisme glucidique et stimulant
la glycogénogénèse (= formation de glucogène
intra-hépatique)
- action sur le muscle et
l'adipocyte :
- augmente la pénétration
cellulaire du glucose
- facilite synthèse
protéique
- facilite la formation de
triglycérides
2.C.2) Le glucagon :
- hormone hyperglycémiante
- sécrétée par les cellules 2 des îlots
de Langerhans, stimulation par hypoglycémie
- action au niveau du foie :
- augmente le débit glucosé
sus-hépatique (module l'activité enzymatique)
par action sur un récepteur spécifique
2.C.3) Le cortisol :
- hormone hyperglycémiante
- sécrétée par les glandes
cortico-surrénales
- action :
- au niveau du foie : augmente la
réserve de glycogène
- tissus périphériques : diminue
la pénétration cellulaire du glucose
- tissu graisseux : favorise
lipolyse
2.C.4) Les catécholamines :
- sécrétées par la médullo-surrénale
- hyperglycémiante par leurs effets et
2.C.5) Les autres hormones :
- hormones hypoglycémiantes : les
somatomédines (foie)
- hormones hyperglycémiantes :
- ante-hypophysaires : ACTH, TSH,
STH
- hormones thyroïdiennes
- hormones sexuelles
III - Classification du diabète sucré
(OMS) :
3.1) Diabète sucré :
- Type I : type insulino-dépendant
(DID)
- 2 glycémie à jeun > 7,6
mmol/l
- ou : 1 glycémie < 7,6 mmol/l +
1 glycémie >= 11 mmol/l à la 120° minute
d'une HGPO réalisée à 6 mois d'intervalle
- Type II : type non
insulino-dépendant (DNID) ou " diabète
gras "
- IIA : sujet non obèse
- IIB : sujet obèse
- Autres diabètes associés à certaines
affections ou syndromes :
- affections pancréatiques
(hémochromatose, pancréatite)
- cirrhose
- affections d'étiologies
hormonales (Cushing, acromégalie,
hyperthyroïdie)
- affections provoquées par un
médicament (diurétiques, corticoïdes,
oestroprogestatif)
- anomalie des récepteurs à
l'insuline
- certains syndromes d'origine
génétique (Turner, Klinefelter, achondroplasie,
ataxie de Friedreich)
3.2) Anomalie de la tolérance au glucose :
- 2 glycémies à jeun < 7,6 mmol/l + :
7,7 mmol/l<2 glycémie<11 mmol/l à la 120° minute
d'une HGPO réalisé à 6 mois d'intervalle
- sujet non obèse
- sujet obèse
- associé à certains états ou syndromes
(altération secondaire : syndrome infectieux sévère
par exemple
3.3) Diabète gravidique : chez la femme enceinte
IV - Complications dégénératives du
diabète :
D'autant plus précoce que déséquilibre
glycémique, même sur de courtes périodes.
4.1) Macro-angiopathie :
Non spécifique, 1° cause de mortalité
- HTA :
- 30 à 60 % des sujets
- plus fréquente, plus précoce et
plus sévère chez les sujets noirs
- coronaropathie :
- d'autant plus tôt qu'HTA
- souvent cliniquement silencieuse
(15 à 60 % épreuve d'effort pathologique)
- artérite membres inférieurs
: echodoppler
4.2) Micro-angiopathie :
- membres inférieurs : maux
perforants => surinfections et déséquilibre du
diabète
- néphropathie :
- protéinurie non sélective, peu
importante et intermittente, puis augmente et
devient permanente
- micro-albuminurie : facteur
pronostique (survenue avant 20 ans !)
- évolution vers insuffisance
rénale chronique (15 % au stade de la dialyse ou
greffe)
- infection urinaire : fréquente,
souvent latente, évolue vers pyélonéphrite, à
rechercher systématiquement
- risque majeur d'insuffisance
rénale aiguë en périopératoire (surtout si
hyperglycémie mal contrôlée)
- rétinopathie :
- glaucome
- 15 % aveugles au bout de 20 ans
d'évolution
- cardiomyopathie :
- sujets jeunes
- défaillance cardiaque gauche
- troubles du rythme
- impuissance chez l'homme :
par double mécanisme (artériel et veineux)
4.3) Neuropathie diabétique :
30% après 50 ans.
- Neuropathie périphérique :
polynévrite (EMG)
- Neuropathie végétative ou
dysautonomique : complication grave,
dégénérescence des fibres afférentes et efférentes
sympathiques et parasympathiques du coeur et des
vaisseaux.
- Neuropathie cardiaque :
- tachycardie sinusale de
repos
- absence de variation de la
FC lors de :
- la respiration
profonde
- une manoeuvre de
Valsalva
- l'orthostatisme
- hypotension
orthostatique (systolique : -30 mmHg,
diastolique : -50 mmHg) :
- non compensée par
augmentation FC
- majorée par :
- hypovolémie
- vasodilatateurs
- neuroleptiques
- locorégionales
- mort subite
inexpliquée en périopératoire :
diabète de longue durée et grave,
toujours associé à un épisode
hypoxique
- Neuropathie gastrique
: gastroparésie =>
- stase gastrique
- vomissements
- estomac plein potentiel
- Neuropathie colique : constipation
- Neuropathie vésicale : mauvaise
vidange vésicale (stase), rétention urinaire
indolore
- Crise sudorale de la moitié
inférieure du corps
V - Traitement du diabète :
5.1) Traitements médicamenteux :
- Antidiabétiques oraux :
- Les sulfamides hypoglycémiants
:
- potentialisent l'action
insulinosecrétante du glucose =>
stimulent la sécrétion des îlots de
Langerhans
- baisse sécrétion de
glucagon ?
- augmente effet insuline au
niveau des récepteurs post récepteurs ?
- baisse débit glucosé
hépatique ?
- Complications :
- insuffisance
rénale et hépatique augmente ½
vie des sulfamides
hypoglycémiants (hypoglycémie)
- interactions
médicamenteuses : préférer les
bêtabloquants cardiosélectifs
- flush à l'alcool
: effet antabuse (malaise)
- troubles digestifs
- allergies
cutanées
- cytopénies
réversibles
- Diamicron, Daonil,
Diabinèse, Glucidoral
- Les biguanides :
- baisse néoglucogénèse
hépatique et rénale
- ralentissement de la
glycolyse aérobie
- baisse lipogénèse
- Contre indications (car
risque d'acidose lactique rare mais
gravissime) :
- insuffisance
rénale (CI absolue)
- éthylisme
- insuffisance
cardiorespiratoire
- grossesse
- arrêt si
infections intercurrentes,
opacification iodée,
intervention chirurgicale
- Glucophage
- L'acarbose : (Glucor)
- inhibe (réversible) les
enzymes responsables de la dégradation
des glucides complexes et donc de leur
assimilation
- augmente durée de
digestion
- baisse glycémie
postprandiale et à jeun
- Insulinothérapie :
- Types d'insuline : 3
grandes familles selon leur cinétique après
injection SC
- insuline d'action rapide
et brève (< 6 h)
- insuline intermédiaire
couvrant 10 à 12 h
- insuline lente ou retard
couvrant théoriquement 24 h
- 4 voies d'administration :
SC, IM, IV, IP (intrapéritonéale)
- Seule la voie IV est
utilisée en peropératoire
- Si SC en périopératoire,
préférer par ordre décroissant :
- paroi abdominale
- cuisse
- bras
|
Délai d'action |
Délai d'obtention de la
concentration insulinique max |
Durée d'action |
Sous-cutané :
- discontinu (bolus)
- continu
|
40 ' |
120 ' |
6 à 8 h |
Intra-musculaire
|
30 ' |
|
3 h |
Intra-péritonéal
|
|
45 ' |
|
Intra-veineux
- discontinu (bolus)
- continu
|
5 ' |
15 ' |
50 ' |
5.2) Chirurgie du diabète :
- transplantations pancréatiques :organe ou
îlots
- pose de pompe à insuline insérées en
sous-cutané et dont le cathéter est soit en IV, soit en
IP
5.3) Immunothérapie :
Cyclosporine.
5.4) Thérapie génétique
VI - Répercussions métaboliques et
endocriniennes de la chirurgie chez le sujet normal :
6.1) Réactions endocriniennes :
- augmentation sécrétions :
- adrénaline
- noradrénaline
- ACTH
- cortisol
- hormone de croissance
- baisse sécrétion insuline
- insulino-résistance
6.2) Effets métaboliques :
- hyperglycémie
- baisse consommation de glucose
- augmente gluconéogénèse
- augmente catabolisme protéique
- petite augmentation de la lipolyse avec
production et augmentation utilisation des acides gras
non estérifiés et des corps cétoniques
- augmente métabolisme
6.3) Effets à long terme :
- amaigrissement =>
- suintement de la cicatrice
- baisse résistance à l'infection
- régression du tissu adipeux
- déficit en :
- acides aminés essentiels
- vitamines
- minéraux
- acides gras essentiels
VII - Consultation préanesthésique :
7.1) But :
- apprécier type, gravité du diabète et
qualité de son équilibre
- rechercher complications spécifiques
- dicter conduite pratique fonction de :
- gravité du diabète
- bénéfice escompté par
intervention
- urgence de l'intervention
7.2) Interrogatoire :
- Age, évolution pondérale
- Type du diabète : modalités de
découverte, ancienneté
- Profil glycémique récent
- Accidents évolutifs : hypoglycémie,
acidocétose, infections,...
- Type de traitement : régime, modalités
de surveillance (carnet d'autosurveillance)
- Autres thérapeutiques associées
- Derniers prélèvements biologiques
:
- glycémies à jeun et
postprandiale
- glycosurie
- acétonurie
- albuminurie
- kaliémie
- créatinémie
- HbA1C = hémoglobine glycosylée
- Signes fonctionnelles :
- dyspnée et angor d'effort
- claudication intermittente (signe
l'artérite)
- douleurs des membres inférieurs
(signe une neuropathie)
- vertiges (signe une hypoTA)
- amblyopie (un seul oeil travaille)
- paresthésie
- diarrhée
- crises sudorales
- malaises en orthostatisme
- brûlures mictionnelles
7.3) Examen clinique :
- Poids : l'amaigrissement est un signe de
déséquilibre, l'obésité est une cause de
déséquilibre
- Taille
- Température
- Auscultation cardiaque et pulmonaire
- TA aux 2 bras en décubitus et debout :
HTA doit être contrôlée en préopératoire
- Pouls : rechercher une absence de
variation lors de la respiration profonde et d'une
manoeuvre de Valsalva (souffler en se bouchant les VAS
comme quand on cherche à se déboucher les oreilles)
- Palpation et auscultation des gros
vaisseaux et des artères des membres inférieurs
- Recherche :
- d'une atteinte trophique des
membres inférieurs :
- maux perforants
- nécrose péri-unguéale
- de mycose interdigitale
- d'infections cutanéo-muqueuses
- Examen neurologique :
- Recherche d'une rigidité articulaire, en
particulier des premières vertèbres cervicales pouvant
gêner l'intubation : 20% d'intubation difficile pas
toujours prévues
7.4) Examens complémentaires :
- ECG : tachycardie sinusale de repos,
troubles du rythme
- Radiographie thoracique
- Doppler des membres inférieurs et
échographie cardiaque selon clinique
- FO (Fond d'Oeil)
- Bilan sanguin :
- iono sang
- glycémie à jeun et post-prandial
- créatinémie et clairance
- NFS
- TP, TCA
- HbA1C si non récente
- Bilan urinaire :
- glycosurie
- acétonurie
- albuminurie
- Bilan infectieux en fonction des signes
d'appel : ECBU systématique
VIII - Conditionnement peropératoire :
- Conditionnement recommandé par la
SFAR :
- scope
- TA pneumatique
- SpO2
- Capnographie
- Autres :
- voies veineuses :
- si insuffisance rénale :
interdiction de piquer au-dessus des
mains pour fistule
- 2 voies si insuline en SAP
- monitorage du remplissage : Swan
Ganz car PVC ne veut rien dire chez ces patients
- Swan avec SvO2 : surtout en
urgence avec état coronarien non précisé
- pression artérielle sanglante en
radial (test d'Allen, jamais en pédieux), permet
également monitorage glycémie
- contrôle diurèse +++ : par
sondage vésical ou cathétérisme sus-pubien
- problèmes d'intubation : estomac
plein potentiel jeûne préopératoire plus long
comme chez l'obèse (10 h), " crush
induction " en cas de vomissement
- 20 % d'intubation difficile
malgré Mallampati et examen clinique
- monitorage curarisation
- monitorage et protection thermique
IX - Equilibre glycémique
préopératoire :
- Hospitalisation préop au moins 48 h
- Pas de jeûne : assurer un apport glucosé
IV de 150-200 g/jour
- Programmer l'intervention entre 8 et 9 h
le matin
- DNID :
- abstention thérapeutique ?
- arrêt des biguanides
- si équilibre acceptable et
chirurgie mineure :
- remplacer sulfamide de ½
vie longue par sulfamide de ½ vie courte
- dernière prise : le soir
précédent l'intervention
- si mauvais équilibre et/ou
chirurgie majeure :
- insulinothérapie en 3 ou
4 injections SC par jour
- expliquer au diabétique
le caractère impératif et sans doute
transitoire
- DID : passage à 3 ou 4
injections SC d'Actrapid
X - Le DNID :
- Interventions mineures :
- Si déséquilibre :
- Si équilibre :
- Pré et perop :
- traitement
jusqu'à la veille de
l'intervention
- ration de 150 à
200 g de glucides par jour
- pas de traitement
hypoglycémiant le matin de
l'intervention
- glycémie avant
l'opération et 4 h après
- négliger le
diabète si glycémie < 7
mmol/l
- si glycémie >
10 mmol/l : bolus Actrapid IV (2
à 3 UI) puis surveillance
glycémique horaire perop
- perfusion perop :
NaCl 0,9% (pas de solutés
glucosés ni de solutés
contenant des lactates)
- Postop :
- reprendre
sulfamides avec le premier repas
- Interventions majeures :
- Si déséquilibre :
- insuline préop IV
- surveillance glycémie
horaire
- Si équilibre :
- Préop :
- sulfamide à
courte durée d'action jusqu'à
la veille de l'intervention
- Perop :
- insulinothérapie
IV comme pour les DID
- Postop :
- Avant reprise
alimentaire :
- insulinothérapie
IV continue, parallèle
aux perfusions de glucose
(150 à 200 g/jour)
- Lors de la
reprise alimentaire :
insulinothérapie SC
- 8 à 12 UI
Actrapid avant chaque
repas ("3 par jour,
à équilibrer ++)
- augmenter
doses si obèse, sepsis,
corticothérapie
- quelques
jours après si doses
d'Actrapid par jour <
20 UI : retour au
traitement oral
antérieur et au régime
- Toujours : si
équilibre glycémique instable :
insuline IV
XI - Le DID :
Pour toutes interventions :
- Préop :
- Malade à équilibrer pendant 2 à
3 jours
- La veille de l'intervention :
- Suppression des insulines
intermédiaires et retards : Actrapid : 3
à 4 injection SC par jour
- Si équilibre difficile,
la veille au soir : insuline par SAP (1
à 1,5 UI/h) + glucose 150 g/j à la
pompe
- Prémédication ++ au choix
- Le matin de l'intervention :
- Intervention vers 8 h
- Si le malade était à l'Actrapid
SC :
- pas d'injection le matin
- insulinothérapie IV avant
l'induction selon la solution retenue
- Si insuline par SAP + glucose dès
la veille : poursuivre.
- 7h30 : glycémie + kaliémie
- 8 h :
- faire induction avec
glycémie < 9 mmol/l (bolus initial si
nécessaire)
- SAP : Actrapid 1,25 U/h
- Glucosé à 5% (pompe) :
125 ml/h + 1g KCl par 500 ml
- Surveillance dextro toutes
les 30 min => si besoin bolus
complémentaire d'Actrapid : 5 UI IV
toutes les 30 min minimum
- Autre solution 8 h :
- insulinothérapie par
bolus IV de 10 UI toutes les 2 h
- perfusion glucosée à 5 %
: 125 ml/h
- Surveillance dextro toutes
les 30 à 60 min => complément par
bolus IV possible (5 UI IV toutes les 30
min minimum)
XII - Réanimation postopératoire du
diabétique :
- Insulinothérapie IV par SAP : 1,5 à 2
UI/h à adapter selon glycémie
- Apport glucosé :
- vitesse de perfusion en deçà de
la capacité d'utilisation métabolique maximale
de l'organisme : 4 mg/kg/min
- 150 à 200 g/24h en moyenne au
début
- solutés hypertoniques possibles
- associer potassium et phosphates
(phosphate dipotassique)
- Utilisation des lipides comme supplément
calorique ++
- Bilan azoté équilibré ++ : en période
d'instabilité, revenir à un apport glucosé basal de
200 à 300 g/jour régulier
- Surveillance : glycémie autour de 8
mmol/l
- Au total :
- pas d'hypothermie
- pas d'hypoxie
- pas d'hypovolémie
- stabilité glycémique
- normokaliémie
- analgésie