ANESTHESIE
EN UROLOGIE
I - Introduction :
Chirurgie qui s'adresse à tous les âges, à
tous les types de terrains. Personnes âgées +++.
Souvent plus complexe chez l'homme et nécessitant
une anesthésie plus appuyée.
Classe ALTEMEIER II : chirurgie propre
contaminée.
II - Modifications liées à l'âge :
II.1) Cardio-vasculaires (50 à 60 % des patients) :
- baisse FC
- baisse compliance myocardique et baisse DC
- calcifications valvulaires fréquentes
(risque de greffe bactériémique)
- augmentation PA systolique
- baisse fonctions du SNV (système nerveux
végétatif), d'où :
- ralentissement des phénomènes de
compensation aux changements de position
- réponse aux agents inotropes + et
chronotropes + diminuée
II.2) Pulmonaires :
- baisse compliance thoracique :
- calcifications de la paroi
thoracique
- augmentation compliance pulmonaire
:
- baisse élasticité pulmonaire
- augmentation CRF
- baisse VEMS, baisse CPT, baisse CV
- augmentation espace mort alvéolaire
- => atélectasies
- => anomalies Va/Q
- => augmentation gradient
alvéolo-capillaire
- diminution réponse ventilatoire à
l'hypoxie et hypercapnie
II.3) SNC :
- baisse DSC
- baisse métabolisme cérébral
- autorégulation conservée mais risque de
perturbations psychologiques, d'AIT, d'AVC .
II.4) Rénales :
- Altération de la fonction glomérulaire
avec baisse DFG et baisse DSR
- Baisse capacité de réabsorption du Na et
baisse concentration urinaire .
- baisse masse musculaire : créatinine
normale
II.5) Hépatiques :
- Baisse élimination hépatique des
médicaments
II.6) Endocriniennes :
- Intolérance au glucose souvent
II.7) Pharmacocinétique et pharmacodynamie chez le sujet
âgé :
- Altération des fonctions hépatiques et
rénales : modification du métabolisme et de
l'excrétion des médicaments
- Altérations qualitatives et quantitatives
de la liaison protéique : augmentation de la fraction
libre => augmentation des effets des médicaments
- Modifications des effets par :
- baisse masse musculaire
squelettique
- baisse masse corporelle maigre
- baisse volume sanguin
ATTENTION : Chez le sujet âgé , incidence des
pathologies associées +++.
- changements de position
- ostéoporose
- arthrite
- baisse perfusion cutanée et
tissus mous
- sensibilité accrue à l'hypothermie et
frissons post opératoires
- sensibilité aux agents anesthésiques
avec augmentation durée d'action des curares .
L'anesthésie en urologie est
une anesthésie de terrain
IMPORTANCE DE LA CONSULTATION PRE ANESTHESIQUE
!
Cas particuliers : Urologie chez les
patients neurologiques : Par lésions médullaires lithiase et
infection
Au stade spastique, rétention d'urine et globe
vésicaux
=> Risque d'hyper réactivité sympathique et
HTA maligne en l'absence d'anesthésie
=> Toute stimulation sympathique va entraîner une hyper
réflexivité végétative et un choc spinal
au dessus de la lésion : HTA, Chaleur, Flash cutané, Sueurs
au dessous de la lésion : vasoconstriction avec
pâleur et horripilation
=> Risque : Hémorragie méningée
Traitement préventif : AG profonde sans
Halotane ® (arythmies)
ALR si niveau sensitif D10 suffisant
Drainage vésicaux : spasmes vésicaux
déclenchants
Traitement curatif : approfondir
l'anesthésie et TTT hypotenseurs
Niveau de sensibilité :
- En général, le niveau D10 est suffisant
pour l'urologie (ombilic)
- ALR : ponction en L2-L3 ou L3-L4
- Possible difficultés de ponction chez les
sujets âgés à cause des tassements vertébraux et/ou
maintien de la position assise .
Problèmes infectieux en urologie :
- Toute chirurgie urologique doit se faire
sur urines STERILES
- Prophylaxie toujours pour la
chirurgie à ciel ouvert, endoscopique et per
cutanée :
- ATB à H-2
- ATB à H+4
- Céphalosporine de 2ème
ou 3ème génération et selon consensus
local .
- Mesures prophylactiques associées :
- diurèse importante
- asepsie, lavage des mains entre
chaque manipulation
- système de drainage des urines
clos
III - Anesthésie pour interventions
endoscopiques :
III.1) Chirurgie endoscopique du bas appareil :
- Méthode diagnostic et thérapeutique
(lithiase, infection, cancer, traumatisme).
- Intervention en position de lithotomie
(allongé, jambes écartées).
- Risques de lésions nerveuses :
- SPE (Sciatique Poplité Externe)
au niveau de la tête du péroné
- Saphène Interne au niveau du
condyle tibial
- Sciatique si rotation ++ en
externe de la jambe ou extension du genou
- nerfs fémoraux et obturateurs si
flexion de la cuisse
=> il faut rester à l'écoute du patient
- Risque de variations de la capacitance
vasculaire par abaissement et élévation des jambes
(pooling veineux).
=> Avantages de l'ALR car il y a :
- maintien de la conscience
- meilleur dépistage du syndrome de
réabsorption du liquide de lavage, des perforations
vésicales
- En chir endoscopique vésicoprostatique
:
- ALR avec niveau d'analgésie
remontant en D10 : suffisant la plupart du temps.
- Bien pour détection du Turp
syndrome et pour insuffisant respiratoire.
- Attention à l'encombrement
bronchique et à l'inefficacité de la toux si
paralysie des muscles abdominaux.
III.1.A) Urétro-cystoscopie :
- Passage d'un cystoscope rigide dans la
vessie par l'urètre.
a) interventions mineures :
- AL de l'urêtre chez la femme
- Gel de Xylo 2 %
- AG ou ALR (D10)
b) cystoscopie avec KT urétéral
rétrograde (UPR) :
- opacification de l'uretère et calices
rénaux
- montée de sonde urétérale
=> permet d'opacifier l'uretère et les
calices rénaux avec produits de contraste, de monter des sondes
urétérales, de drainer des obstacles et de retirer des calculs
Les manipulation de l'uretère nécessitent un
bloc sensitif atteignant D6.
=> technique radio-chirurgicale +/- longue
et douloureuse. AG ou ALR.
III.1.B) Résection endoscopique de prostate :
- Résection électro-chirurgicale sous
contrôle endoscopique grâce à une anse métallique
avec courant haute fréquence permettant également
l'électrocoagulation (hémostase).
- Solution d'irrigation :
- distension de la vessie
- transparente
- non conductrice
- non hémolytique
- atoxique
- glycocolle à 1.5 % (acide aminé)
- Impératifs anesthésiques :
- AG ou ALR
- éviter la toux et les tensions
abdominales brutales (risque hémorragie et
perforation)
- rachianesthésie (avantages) :
- vessie atone => permet
d'utiliser de faible pressions
d'irrigation
- diminution spasme vésical
post opératoire => facilite
l'hémostase
- dépistage des
complications + facile si le patient est
éveillé
le patient peut assister à son intervention
s'il le désire (vidéo)
III.2) Complications :
III.2.A) Le TURP Syndrome :
- Ensemble des manifestations neurologiques,
circulatoires et métaboliques suite au passage du
liquide d'irrigation vésical dans la circulation
sanguine :
- par effraction des plexus veineux
vésico-prostatique
- par résorption du liquide passé
dans :
- l'espace sous péritonéal
si rupture de la capsule prostatique
- la cavité péritonéale
si brèche vésicale .
- Peut se rencontrer dans toute chirurgie
endoscopique utilisant une solution d'irrigation de même
composition.
- Incidence : 2 à 25 %.
- Facteurs favorisants :
- la nature du liquide
d'irrigation : non conducteur et sans
électrolytes
- eau distillée entraîne hémolyse
- glycocolle 1.5% ou 2.1 % est neurotoxique...
- Durée du geste endoscopique
:
- ne pas dépasser 60 minutes ( 20 ml / min :
débit moyen de résorption )
- Pression intra vésicale :
La pression hydrostatique dans la vessie
conditionne le débit de liquide réabsorbé par
les plexus veineux.
Elle dépend de la hauteur de la poche de liquide
de lavage (Maximum : + 60 cm au dessus du
patient) et de l'utilisation de résecteur
optique à double courant pour drainage continu
de la vessie
- Etendue de la résection. .
Le volume de liquide réabsorbé est
proportionnel au volume de tissu prostatique à
réséquer. En pratique, ne pas réséquer plus
de 45 à 60 grammes de prostate au cours d'une
même séance .
- Physiopathologie du TURP Syndrome
- Hyponatrémie de dilution,
surcharge hydrique
- Effets toxiques du Glycocolle
(neurotransmetteur inhibiteur) et des produits de
son métabolisme toxiques ) : en IV :
- malaise
- nausées
- vomissements
- cécité transitoire
(amaurose)
- anomalies neurologiques
- mydriase
- Clinique :
- manifestations hémodynamiques
:
- hypervolémie
- HTA
- bradycardie sinusale
- hypoTA
- choc
- manifestations respiratoires
:
- de la surcharge => OAP
(dyspnée, toux mousseuse,...)
- manifestations neurologiques
: (attention si petite sédation de complément
à l'ALR !)
- dysesthésie cutanées
(fourmillements)
- troubles visuels
(cécité, amaurose, vision floue) sans
anomalie au fond d'oeil
- +/- abolition des
réflexes pupillaires
- agitation, irritabilité,
somnolence, coma, crises convulsives
(signe d'hyponatrémie et d'oedème
cérébral)
=> intérêt de l'ALR pour la surveillance
du patient : garder le contact
- Traitement curatif :
- Arrêt de l'irrigation et de la
chirurgie . Hémostase
- Prise en charge des complications
hémodynamiques et respiratoires d'une surcharge
volémique :
- diurétiques
- catécholamines
- oxygène
- Traitement de l'hyponatrémie et
hypo-osmolalité :
- si Na > 120 mmol / l :
restriction hydrique + diurétiques
- si Na < 120 mmol / l :
sérum salé hypertonique 3 % avec
prudence pour éviter les lésions
centrales de démyélinisation.
- Traitement préventif :
- monitorer entrées/sorties
- surveillance hémodynamique
- surveillance natrémie et
osmolalité plasmatique
- marquage du liquide d'irrigation
- limiter le temps de l'intervention
- limiter la pression du liquide
d'irrigation
- limiter le volume de tissu réséqué
III.2.B) Perforation vésicale :
- Rare et souvent méconnue en per-op.
- Douleurs interscapulaires
- Distension abdominale en cas de rupture
intrapéritonéale
- Nausées, vomissements
- Lavage ne revient pas
- CAT :
- arrêt du lavage
- drainage vésicale suffisant
III.2.C) L'Hémorragie :
- L'hémorragie est d'importance variable et
difficile à quantifier.
- d'où l'intérêt de la surveillance de la
couleur du liquide de lavage qui ressort
- d'où l'intérêt de la surveillance
hémodynamique (TA, FC , SpO2)
- Mesure de l'hématocrite ou de
l'hémoglobine per opératoire.
- Transfusion possible.
- Surveillance en post opératoire de la
couleur des urines par la sonde vésicale double courant
- Reprise chirurgicale pour décaillotage ou
hémostase si nécessaire
III.2.D) L'Hypothermie :
- Causée par les larges volumes de liquide
d'irrigation froids passés induisant une
vasoconstriction locale associé aux effets
hypothermiques générer par l'ALR
- couverture chauffante type Bair Hugger
III.2.E) Infection :
- PREVENTION INFECTION :
- antibioprophylaxie
- urines stériles
III.3) Résection endoscopique de vessie :
- AG : Evite la toux et la tension
abdominale brutale pour éviter les perforations
vésicales .
- ALR : Atonie vésicale avec risque de
perforation
- Complications :
- bactériémie
- hémorragies
- hypothermie
- perforation vésicales
intra-péritonéales (risque dissémination) et
sous péritonéales.
III.4) Endoscopie du haut appareil urinaire :
III.4.A) NLTC (NéphroLithoTomie perCutanée) :
- montée de sonde urétérale en position
gynéco
- abord percutané du rein
- malade en DD puis DV
- !! Turp syndrome
- !! Hémorragie
- !! risque infectieux (choc septique)
- !! perforations d'organes (colon, plèvre)
- AG (durée non prévisible, pas de
confort)
- Premier temps = endoscopie classique par
voie basse
- Second temps = per cutané après
repérage échographique et radiologique
- Risque : Infection; Hémorragie;
hypothermie .
- NB Chirurgie endoscopique au laser
irrigation sérum physiologique
IV - Chirurgie à ciel ouvert :
IV.1) Chirurgie vésico-prostatique :
- Chirurgie vésicale : cancers cystectomie,
cysto-prostatectomie,
- Chirurgie prostatique par voie sus
pubienne.
- Chirurgie du pelvis.
IV.1.A) Problèmes hémorragiques :
- Difficulté de dissection de la vessie,
des chaînes lymphatiques et de la loge prostatique.
- brutalité du saignement
- difficultés d'hémostase
- prévoir un remplissage rapide 2
KT courts 14G ou 16G et réchauffeur
accélérateur
- GRh et RAI à jour et sang disponible à
l'ETS
IV.1.B) Retentissement respiratoire du Trendelenbourg :
- Exposition du col vésical et de la loge
prostatique nécessite position de Trendelenbourg de
15-20°.
- Augmentation des pressions de
remplissages et du débit cardiaque (risque OAP
si fonction VG altérée)
- Altération de la mécanique
diaphragmatique de part l'hyperpression exercée
par les viscères abdominaux (danger chez
l'insuffisant respiratoire chronique)
- Attention : le Tredelenburg peut masquer
une hypovolémie
IV.1.C) Adénomectomie prostatique :
- Ablation de prostate par taille si > 60
grammes
- Abord chirurgical transvésical (+/-
Tredelenburg)
- Adénomectomie par taille.
- ALR : Péri ou rachianesthésie car geste
court.
- Peut saigner.
- !! infection !
IV.1.D) Prostatectomie radicale :
- Durée : 4-5 h
- Homme 50 à 70 ans avec cancer de la
prostate non métastatique.
- Abord chirurgical sus pubien +
Tredelenburg et position gynéco.
- AG ou ALR
- Recours au colorants nécessaire pour
localiser les orifices urétéraux de la vessie
- bleu de méthylène 1 % (1
ml) :
- carmin d'indigo 0.8 % (5
ml) :
- propriétés
sympathomimétiques et risque d'HTA
- Les deux faussent la SpO2 pendant
1 à 2 minutes.
- Complications : secondaires
aux pertes sanguines (2 voies veineuses)
- hypothermie
- anémie
- troubles de la coagulation
- éventuelle
réintervention si obstruction ou
déplacement secondaire de la sonde de
Foley
- Complications tardives :
- Post-opératoire :
- persistance d'une
hématurie après prostatectomie radicale
entraine :
- drainage vésicale
efficace
- diurèse
importante
- irrigation-lavage
continue au sérum physiologique
pour prévenir le caillotage
vésical
IV.1.D) Cystectomie :
- Cystectomie chez la femme,
cystoprostatectomie chez l'homme.
- Pour les tumeurs invasives de vessie.
- Une dérivation iléale ou colique peut
être nécessaire en cas de cancers pelviens, de vessie
neurologique, d'obstruction chronique du bas appareil
urinaire ou de vessie radique.
- L'intervention peut être réalisée en un
temps avec d'abord curage ganglionnaire, cystectomie
élargie, puis préparation de l'uretère et du segment
intestival et enfin anastomose urétéroiléale et
urétérostomie.
- Interventions en DD.
- Soit abouchement des uretères dans une
portion d'intestin : Intervention de Coffey (sigmoïde)
- Soit uretère à la peau : intervention de
Bricker (morceau de grêle néovessie avec abouchement
cutané)
- Soit plastie de vessie avec morceau
d'intestin = entérocystoplastie = intervention de Camey.
- La cystectomie est une intervention
longue, douloureuse, hémorragique du fait de
l'envahissement loco régional.
- sous AG
- KT artériel
- KT veineux central
- Abord veineux de bon diamètre
voire accélérateur-réchauffeur de perfusion
- débit urinaire difficile à
apprécier une fois les uretères sectionnées
- Risque de troubles thrombo-embolique =>
HBPM en pré opératoire
- Préférer PCA pour l'analgésie post
opératoire à l'ALR (Péri )
- Surveillance de la diurèse
- Complications :
- les conséquences d'une
hémorragie massive
- hypothermie
- complications métaboliques :
- Coffey : acidose
métabolique hyperchlorémique par perte
de bicar et K+
- Bricker : peu d'anomalies
métaboliques
- Camey : pas d'anomalies
métaboliques
- Les plasties urodigestives exposent au
risque d'iléus post-opératoires :
- préparation antiseptique préop
et lavements évacuateurs
- antibiothérapie anti-anaérobie
- sonde gastrique en aspiration en
per et post-op
IV.2) Chirurgie du rein :
IV.2.A) Voies d'abord :
- Laparotomie :voie antérieure
transpéritonéale dans les néphrectomies élargies à
la loge rénale pour cancer. Les contraintes sont les
mêmes que pour la chirurgie digestive.
- Lombotomie : DL avec billot
IV.2.B) Retentissements physiologiques de la lombotomie :
- Retentissement ventilatoire
:
- DL et angulation latérale du
buste 25° à 45° imprimé par le billot
entraine :
- augmentation pressions
pleurales
- diminution CRF
- hypoventilation du poumon
déclive :
- atélectasies
- surinfections
bronchiques
- hypoxémie par
effet shunt
- CAT :
- Auscultation +++
- vérifier les pressions de
ventilation
- vérifier la SpO2
- radio pulmonaire post op
systématique
- Surveillance clinique de
la ventilation des 2 poumons à chaque
changement de position
- En post opératoire, inhibition de
la toux et Hypoventilation antalgique
- Risque d'effraction pleurale en
per opératoire => vérifier les constantes
respiratoires
- CAT si effraction pleurale
:
- En per
opératoire, suture de la brèche
pleurale, exsufflation +/-
drainage
- Rx poumons en post
opératoire immédiat +++
- Retentissement circulatoire :
- Altération de l'équilibre
hémodynamique par :
- vasoplégie induite par
l'AG
- stase veineuse au niveau
des MI
- compression possible de la
VCI avec baisse du retour veineux ++
=> DLD
- d'où :
- Si le sujet est fragile,
surveillance des pressions de remplissage par
PVC, Swan Ganz , ETO.
- Prévention des compressions
nerveuses :
- risque d'étirement du plexus
brachial du MS non déclive
- gène au drainage veineux
céphalique lors des flexions cervicales
extrêmes
IV.2.C) Risque hémorragique :
- Le risque hémorragique est d'autant plus
important qu'il existe un envahissement locorégional.
- Parfois le contrôle du pédicule rénal
peut s'avérer difficile, surtout en lombotomie.
- Risque possible de migration d'embols
tumoraux dans la VCI, réalisant de véritables tableaux
d'embolies pulmonaires sur table.
- Toujours prévoir la transfusion massive.
IV.2.D) Retentissement rénal :
- En fonction de la fonction rénal pré
opératoire et de l'altération éventuelle du rein
malade et du rein controlatéral.
- Phénomène d'hypertrophie compensatrice
(augmentation du DSR et augmentation de la filtration
glomérulaire) peut prendre plusieurs mois .
IV.2.E) Stratégie anesthésique :
- AG pour obtenir :
- bon relâchement musculaire
(curares)
- confort du patient et du
chirurgien .
- stabilité hémodynamique chez le
patient normovolémique (bilan entrées/sorties)
- réveil rapide
- bonne analgésie post opératoire
V - Drainages urinaires :
- Sondes de néphrostomie
- Sondes de dérivations urétérales
cutanées
- Sondes de KT sus pubien
- Sondes urétérales
trans-vésico-pariétales
- Sondes urétérales (sortie par les voies
naturelles)
- Sondes vésicales simple ou double courant
- Sondes double J (drainage interne, draine
les reins séparément, dans la vessie)
VI - Chirurgie testiculaire :
- Soit pour malformations congénitales,
cancers, impuissance :
- Soit réduction de torsion :
- => urgent car risque
d'ischémie
VI.1) Position :
VI.2 Stratégie anesthésique :
- AG ou ALR ( D10 au moins )
- Possibilité d'AL avec sédation
- Possibilité de bloc de nerf => procure
une analgésie post opératoire .
- Analgésie post opératoire nécessaire :
Diantalvic ®
AINS
VII - La Lithotritie extra-corporelle
(LEC):
- Fragmentation par ondes de choc de calculs
du haut appareil urinaire, créant des vibrations aux
interfaces des tissus et des calculs.
- Litho électrohydraulique (Dornier)
: création d'une onde de choc par vaporisation d'eau
sous l'effet d'une décharge électrique entre deux
électrodes immergées. Position chaise longue,
protection cathéters par pansements occlusifs.
- Litho piézo-électrique :
production d'ondes ultrasoniques par activation de
cristaux piézoélectriques, pas d'immersion. Position
DD.
VII.1) Stratégie anesthésique :
- Sédation ou DZA
- Anesthésie péridurale possible au niveau
suffisant d'analgésie (D6)
- AG avec IOT chez les enfants systématique
VII.2) Complications :
- Coliques néphrétiques
- Hématurie
- Hématomes pariétaux
- Bactériémies
- Choc septique
- Il est important que les urines soient
stériles +++ ou sinon ATB à H - 48
Nouveautés :
- Thermothérapie prostatique (traitement
par micro ondes) :
- Prostatron : sédation DZA
- Ablatherm : température élevée
=> AG
- Traitement endoscopique de
l'hyperthrophie prostatique par LASER, liquide
d'irrigation = sérum physiologique