LA CONTRACEPTION


I - HISTORIQUE.

Ä Loi de 1920.

F Interdiction de tous les moyens de contraception.

Ä 28 décembre 1967 (loi Neuwict).

F Institution des carnets à souches. Les ordonnances étaient nominatives, limitées dans le temps.

Ä Pour obtenir un contraceptif, il fallait présenter un papier d'identité à la pharmacie.

Ä Toutes les publicités étaient interdites.

Ä Il fallait une autorisation parentale écrite pour les mineurs ( moins de 21 ans à l'époque).

Ä Les dispositifs intra utérins (les stérilets) ne pouvaient être mis seulement dans un établissement hospitalier.

Ä Avril 1972.

F Il est permis de poser des dispositifs intra utérins dans les cabinets médicaux agréés (pris en charge par la sécurité sociale).

Ä Loi du 4 décembre 1974.

F Elle permet la création de centre de planification ce qui a permis la gratuité des contraceptifs pour les mineurs (moins de 18 ans) et pour les non assurés sociaux. Cela a aussi permis de supprimer l'autorisation parentale.

Ä Arrêté du 15 mai 1975.

F Remboursement par la sécurité sociale ou par l'aide médicale de la pilule.

F Suppression du carnet à souche.

Ä 21 juillet 1975.

F Remboursement par la sécurité sociale du stérilet et du diaphragme.

Ä 26 novembre 1975.

F Remboursement par la sécurité sociale de la pose du stérilet.

Ä Centres de planification.

F Inégalité au niveau du territoire.

ü A Paris (Ile de France) un centre de planification pour 1.700 femmes en âge de procréer.

ü En Picardie un centre de planification pour 133.000 femmes en âge de procréer.

ü En moyenne sur toute la France il y a un centre de planification pour 33.000 femmes.

F Il y a des centres qui sont gérés par le département, d'autres par les services hospitaliers, par des établissements publics (municipalités) ou par des associations (planning familial, Croix-Rouge).

 


II - LA CONTRACEPTION.

Ä Définition.

F c'est une interruption temporaire et réversible de la fertilité.

F On a un ensemble de méthodes qui permettent d'avoir des rapports sexuels sans grossesse. Ces méthodes doivent être efficaces, inoffensives et irréversibles.

F Tous les moyens de contraception n'ont pas la même efficacité. Le calcul de l'efficacité se fait par le taux d'échecs qui se fait à partir de l'indice de grossesse.

F Indice de grossesse = (12 mois x 100 x nombre de grossesses) / (nombre de mois d'utilisation).

Ä Les différents moyens de contraceptions.

F Les moyens mécaniques.

ü Le préservatif.

w C'est un moyen de contraception masculin. Il évite le contact entre le sperme et le col de l'utérus.

w Le préservatif se met avant toute pénétration. Il se pose sur un sexe en érection. Toujours laisser le réservoir libre. Tout de suite après l'éjaculation l'homme doit être se retirer du vagin.

w Les préservatifs sont à usage unique.

w Un préservatif bien utilisé st efficace à 100%.

w Il préserve les partenaires contre les M.S.T.

w Inconvénients.

- N'est pas pris en charge par la sécurité sociale.

- Contraception assez chère.

ü Le diaphragme.

w C'est une méthode de contraception féminine.

w Le but est d'obturer le col de l'utérus pour éviter le passage des spermatozoïdes.

w Description.

- Cupule en latex renforcée à sa périphérie par un ressort souple qui lui permet de se maintenir au fond du vagin.

w Un diaphragme peut être obtenu après une consultation et sur prescription médicale.

w Le diaphragme peut être posé avant un rapport sexuel et il doit être laissé en place 6 à 8 heures après le(s) rapport(s) sexuel(s).

w Pour renforcer l'efficacité du diaphragme on rajoute un gel spermicide. Celui-ci doit être mis au fond de la cupule et à la périphérie de celle-ci.

w Le taux d'efficacité est de 85 à 90%.

w Il ne protège pas des M.S.T.

w Inconvénients.

- C'est assez mal accepté par les femmes quand elles ont une vie sexuelle régulière.

- Obligation de mettre un doigt dans le vagin.

- Cela demande une surveillance médicale régulière.

w Avantages.

- N'est pas à usage unique.

- C'est remboursé par la sécurité sociale.

ü Le stérilet.

w C'est une méthode de contraception féminine.

w C'est un dispositif intra utérin.

w Descriptif.

- C'est un petit appareil en plastique souple que l'on introduit dans la cavité utérine à l'aide d'un tube injecteur. Pour renforcer l'efficacité on a ajouté un petit fil de cuivre que l'on trouve à la base ou à l'extrémité du stérilet.

- L'extrémité du stérilet est munie de deux fils qui doivent dépasser du col pour permettre le contrôle et pour l'enlever en car d'arrêt de la contraception ou en cas de changement de stérilet.

w La pose se fait par un gynécologue.

w Mode d'action du stérilet.

- Du fait de son implantation dans l'utérus il empêche la nidation de l'œuf.

w C'est le moyen de contraception le plus décrié par l'église car il est limite contraceptif avatif.

w Sa présence empêche les contractions utérines ce qui entraîne une difficulté pour les spermatozoïdes à monter.

w Le fil de cuivre permet de baisser la fertilité des spermatozoïdes.

w Son efficacité n'est pas de 100%.

w On pose un stérilet en fin de règles car l'orifice du col est légèrement entrouvert et donc le passage du tube injecteur est facilité.

w La pose se fait de façon stérile.

- Il faut mettre le stérilet dans le tube injecteur.

- Le rentrer dans le tube injecteur (le temps pendant lequel le stérilet peut rester dans le tube injecteur sans se déformer s'appelle la mémoire).

- Injecter le tube injecteur dans la cavité utérine.

- Mettre le pousseur dans le tube et on pousse le stérilet en même temps que l'on retire le tube injecteur.

- Lors de la pose, ensuite on va couper les fils mais pas trop court de façon à les repasser derrière le col puis les couper un mois après la pose du stérilet.

w Le stérilet, la pose et la consultation sont remboursés par la sécurité sociale un mois plus tard.

w Conseils.

- Renforcer la contraception pendant le premier mois après la pose pour que le stérilet puisse bien prendre sa place.

- Les règles sont plus abondantes.

- Vérifier que le stérilet est bien à sa place une fois par mois après les règles, en vérifiant que les fils se situent au niveau du col.

- Consulter s'il y a des douleurs abdominales s'il y a des pertes vaginales anormales car il y a un risque d'infection.

- Passer une consultation tous les ans pour vérifier que le stérilet est bien en place. Les stérilets sont chargés tous les trois ans (car le cuivre perd son efficacité au bout de trois ans).

w Contres indications du stérilet.

- Si les règles sont trop importantes on ne pose pas de stérilet.

- Chez les grandes multipares car la cavité utérine est trop grande.

w Stérilet non efficace.

- Chez les femmes qui ont des antécédents d'infection génitale à répétition.

- Chez les diabétiques.

w S'il y a une grossesse sous stérilet.

- Soit elle garde l'enfant. On va laisser le stérilet en place en vérifiant par des échographies ou se trouve le stérilet. En général il se situe dans le placenta mais c'est une grossesse à surveiller.

- Soit elle ne veut pas garder l'enfant. On peut enlever les fils s'ils ont encore apparents et ainsi on provoque une fausse couche spontanée.

F Les moyens chimiques.

ü Les spermicides.

w Ce sont des modes d'actions locales qui existent sous forme:

- Gel.

- Mousse.

- Crème.

- Ovule.

w Ils s'achètent en pharmacie sans ordonnance et lorsqu'ils sont utilisés seuls ils doivent être introduits dans le vagin avant le rapport sexuel.

w Le taux d'efficacité seul: 50%.

w Par contre ils sont efficaces en renforceurs de contraception (exemple le diaphragme).

w Inconvénients.

- Durée de conservation courte.

- En plus de détruire les spermatozoïdes ils détruisent la flore vaginale donc moins de protection des voies génitales au niveau des infections.

- A chaque rapport sexuel il faut mettre un spermicide.

ü La pilule.

w La Pilule a été mise au point par le Docteur Pincus il y a 35 ans.

w C'est une contraception à base d'hormones de synthèse.

w Il y a trois grands types de pilules.

- La pilule unique: c'est un dosage identique pour tous les comprimés.

- La pilule séquentielle: les comprimés ont des dosages différents en œstrogènes et en progestatifs.

- La pilule qui ne contient que des progestatifs ou micro pilules: seulement pour les femmes qui ont des contres indications majeures aux œstrogènes.

w Pour chacun de ces trois types il y a des sous types avec des dosages normaux ou anormaux.

w Mode d'action de la pilule.

- Pour les pilules uniques (classiques) et séquentielles, elles agissent sur trois modes d'actions:

© Elles agissent sur l'ovaire et surtout sur l'hypophyse en diminuant la sécrétion des gonadostimulines et de conséquence on supprime l'ovulation (même principe que le feed back).

© Elles agissent au niveau de la glaire. Elles vont rendre la glaire imperméable aux spermatozoïdes.

© Elles vont diminuer l'endomètre, les règles seront moins importantes et si diminution de l'endomètre (de muqueuse utérine).

- Pour les micro pilules, elles n'agissent que sur deux points:

© L'épaisseur de la glaire.

© Elles vont diminuer l'endomètre.

- Mais elles n'agissent pas sur l'ovulation, d'ou un taux d'efficacité qui n'est pas de 100%.

w Avec les pilules on ne parle plus de règles mais on crée un cycle artificiel.

w Le dosage des pilules est fait sur trois semaines et non sur quatre mais cela permet quand même une contraception sur quatre semaines.

w Première prise (démarrage de la contraception.

- Pour les micro pilules on part du premier jour des règles.

- Pour les pilules d'un dosage normal on peut démarrer au cinquième jour.

- Pour les mini pilules on peut démarrer au troisième jour.

w Ensuite on prend les comprimés pendant 21 ou 22 jours.

w Ensuite il y a un arrêt de 7 ou 6 jours.

w Ensuite on ne s'occupe plus des règles. On s'en occupe seulement au début de la contraception.

w S'il y a un oubli de prise de comprimé.

- Avoir toujours une plaquette de dépannage.

- Doubler la dose quand (ponctionner sur une autre plaquette):

© Si l'on vomit dans les deux heures de prise de la pilule.

© Lorsqu'il y a des problèmes de diarrhées (le transit intestinal est trop rapide).

- Quand on double la dose, il faut le faire avec la pilule de même couleur que celle que l'on prend habituellement.

w Prise de contraceptif à dosage normal. Les pilules tolèrent un décalage de prise de 24 heures.

w Prise des minis pilules. La prise doit être faite à heure fixe.

w Prise de la micro pilule. La prise doit être à la même heure sans décalage.

w Si on oublie le contraceptif plus de 2 à 3 jours.

- Prendre en même temps les comprimés oubliés.

- On n'est plus sous couverture contraceptive au bout de trois jours pour les pilules normalement dosées.

- On n'est plus sous couverture contraceptive au bout de 48 heures pour les minis pilules.

w Si on oublie le contraceptif moins de 2 à 3 jours.

- Prendre le comprimé du jour puis regarder sur la plaquette à la période à laquelle se produit l'oubli. Si c'est en fin de plaquette c'est moins dangereux qu'en début.

- Si c'est en début de plaquette, se considérer comme non couvert par la contraception.

w Oubli de 24 heures (dosage normal) ou décalage jusqu'à 12 heures (mini dosage).

- Prendre le comprimé du jour plus le comprimé en retard.

- On n'est toujours sous contraception.

F Les moyens dits "naturels".

ü L'abstinence au moment de l'ovulation. Cette méthode doit être accompagnée d'une courbe de température. Arrêt des rapports sexuels 3 jours avants et 3 jours après l'ovulation. Cette méthode est contraignante. De plus elle oblige à avoir des cycles réguliers et à ne pas avoir d'infection. La période d'ovulation est la période où le désir est le plus fort.

ü La méthode Ogino. C'est le même système que l'abstinence avec les mêmes contraintes. C'est le système du calendrier. Le taux d'échecs est très élevé.

ü Le retrait. Le coït est interrompu. L'homme éjacule en dehors des voies génitales. Le taux d'échecs est extrêmement élevé car avant l'éjaculation, il y a la liquide spermatique qui contient suffisamment de spermatozoïdes pour permettre une grossesse.

Ä Avant la prescription de contraceptif.

F Examen gynécologique (organes génitaux et seins).

F Compléter par un bilan sanguin.

ü Glycémie à jeun (diabète).

ü Deuxième glycémie après un repas ou après avoir ingéré 200g de glucosé.

ü Dosage des lipides totaux.

ü Dosage du cholestérol.

ü Prise de la tension artérielle.

ü Poids (les pilules ne font pas grossir mais stimulent l'appétit).

Ä Renouvellement.

F Examens gynécologiques.

F Prise de la tension artérielle.

F Pesée.

F Faire des frottis de dépistage ce qui est possible car les femmes sont de plus en plus suivies par les gynécologues.

F Il peut y avoir une grossesse sous contraceptif mais il n'y a aucun risque ni pour le fœtus, ni pour la future mère.

Ä Contres indications.

F Toutes les contres indications aux œstrogènes et à la progestérone.

ü Hypertension artérielle.

ü Diabète.

ü Antécédents de cancers (sein).

Ä Arrêter une contraception pour avoir une grossesse.

F Il est recommandé d'attendre trois cycles pour recommencer car il y a une diminution très importante de l'endomètre qui peut mettre jusqu'à trois cycles pour se reconstituer et ce qui entraîne une fausse couche spontanée.

Ä La pilule du lendemain ou post coïtale.

F Il faut agir dans les huit heures après le rapport.

F Apport massif d'œstrogènes pour empêcher la nidation de l'œuf.

F On fait prendre la dose de dix plaquettes d'œstrogènes sur cinq jours.

F Pendant ce temps il faut une abstinence sexuelle ou le port du préservatif.

F Il y a un risque de nausées, de céphalées et de vomissements.