L'EMBOLIE PULMONAIRE
I - DÉFINITION.
Ä Migration d'un embole dans la circulation artérielle pulmonaire.
Ä Nature variable : caillot sanguin, graisse, air, pus.
II - PHYSIOPATHOLOGIE.
Ä Urgence médicale : la plus trompeuse (douleur thoracique en coup de poignard).
Ä Fragmentation d'un thrombus des veines périphériques (ex : la phlébite).
Ä Il passe des veines caves au cœur droit puis va se coincer dans une branche de l'artère pulmonaire.
Ä Insuffisance ventriculaire droite et baisse du débit cardiaque.
Ä Infarctus pulmonaire (ischémie pulmonaire ..... nécrose du tissu pulmonaire) et réaction de la plèvre (épanchement pleural, exsudat).
III - CONTEXTE ETIOLOGIQUE.
Ä Thrombose veineuse des membres inférieurs dans 90%, pelvienne, veine cave supérieure et cavités droites.
Ä Contexte chirurgical.
Ä Contexte familial :
F Déficit en protéines C.
F Déficit en protéines S.
F Déficit en anti-thrombine III.
F Résistance à la protéine C activée.
IV - CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE.
Ä Symptômes respiratoires.
F Douleur thoracique brutale en coup de poignard, très angoissant.
F Hémoptysie.
F Dyspnée: elle dépend de la gravité de l'embolie pulmonaire.
Ä Angoisse.
Ä Fièvre (petit 38°).
Ä Tachycardie.
Ä Insuffisance cardiaque droite.
F Œdème des membres inférieurs.
F Hépatalgie: douleurs dans le foie.
F Réflexes hépato-jugulaire.
Ä Etat de choc : prise de la tension artérielle et du pouls (baisse de la T.A. et Hausse du pouls).
V - ELEMENTS DIAGNOSTIQUES.
Ä Interrogatoire.
F Antécédents de phlébite.
F Chirurgie récente.
F Plâtre.
F Antécédents familiaux.
Ä Examen clinique.
F Signes de phlébite.
ü Rien à signaler à l'auscultation.
ü Grosse jambe ou gros mollet (par rapport à l'autre).
ü Rougeur du mollet.
ü Chaleur du mollet.
ü Douleur du mollet à la pression.
ü Signe de Hommans : douleur à la dorsiflection du pied.
ü Diminution du ballottement du mollet.
F Signes d'insuffisance ventriculaire droite.
ü Œdème des membres inférieurs.
ü Hépatalgie: douleurs dans le foie.
ü Réflexes hépato-jugulaire.
Ä Radio pulmonaire.
F Normale dans 20% des cas.
F Petites taches au niveau du poumon (souvent triangulaire) : infarctus pulmonaire.
F Epanchement pleural réactionnel : citrin, exsudat.
F Ascension de la coupole diaphragmatique.
Ä E.C.G. (devant toute douleur thoracique).
F Tachycardie.
Ä Gaz de sang.
F Hypoxie.
F Hypocapnie.
Ä Scintigraphie pulmonaire de ventilation perfusion.
F Défaut de perfusion.
F Pas d'anomalie au niveau de la ventilation (au début).
Ä Angiographie pulmonaire : acte invasif dangereux.
F Problème d'allergie à l'iode.
Ä Doppler des membres inférieurs et phlébographie.
VI - TRAITEMENT.
Ä Héparino-thérapie.
F 500 U / kg / 24h.
F A la seringue auto-pousseuse.
F Permet de dissoudre le caillot.
F Surveillance des plaquettes.
ü Baisse des plaquettes le 5eme jour.
ü Thrombopénie: allergie à l'héparine au 10eme jour par des caillots partout .... arrêt du traitement.
F Dosage de l'héparinémie : danger du surdosage (protramine) (efficace entre 0,2 et 0,4).
Ä Relais aux anticoagulants oraux, anti-vitamine K, au bout d'une semaine.
Ä Traitement de 6 mois.
Ä Oxygénothérapie en fonction de la PaO2.
Ä Contention veineuse : en cas de phlébite.
Ä Prévention par les héparines de bas poids moléculaire.