LES BOUFFEES DELIRANTES AIGUES
I - DEFINITION.
Ä Elles sont caractérisées par l'apparition soudaine d'un délire riche à thèmes et mécanismes polymorphes d'une durée brève.
II - TERRAIN.
Ä Survient le plus souvent chez les adolescents et les jeunes adultes.
Ä Généralement on ne retrouve pas de trait de personnalité particulier.
III - CIRCONSTANCES D'APPARITION.
Ä Diagnostic.
F Début brutal.
F Parfois comportement inhabituel 3 à 4 jours avant le début de la crise / troubles du sommeil.
F Parfois il y a des circonstances déclenchantes.
© Choc émotionnel.
© Echec professionnel ou scolaire.
© Séparation, deuil.
© Emprisonnement.
© Service militaire.
IV - TYPES DE DELIRE.
Ä Idées délirantes polymorphes.
F S'enchaînent, se chevauchent, se mélangent : grande impression d'incohérence.
F Il y a toujours un "automatisme mental" : le sujet se plaint que ses idées sont devinées.
F Les hallucinations sont très riches.
© Surtout auditives.
© Cénésthésie.
© Olfactives.
© Visuelles.
Ä Les mécanismes.
F Polymorphe.
© Hallucinations.
© Illusion.
© Interpolation.
© Intuition.
Ä Thèmes multiples.
F Mystique.
F Mégalomanie.
F Persécution.
F Erotisme.
Ä C'est un délire qui n'est pas systématisé (va dans tous les sens). L'adhésion du patient à son délire est totale (d'aucune critique de leur délire). L'humeur du patient va osciller selon les phases délirantes.
Ä Qui peut induire des troubles du comportement ?
F Excitation psychomotrice.
F Stupeur.
F Logorrhées ou mutisme.
F Fugue = voyage pathologique.
F Des actes médico-légaux.
Ä Très souvent, une dépersonnalisation importante, impression de ne plus être soi-même. Il n'y a pas de désorientation temporo-spatiale.
V - EVOLUTION.
Ä Episode régressif et unique.
F Dans 50 % des cas, il n'y a jamais aucune récidive de bouffée délirante aiguë.
F La guérison se fait en quelques jours ou quelques semaines avec un mois d'hospitalisation.
Ä Evolution intermittente avec récidive.
F Parfois identique à la première bouffée délirante aiguë ou différente.
F Diagnostic différentiel : psychose maniaco-dépressive.
Ä Evolution vers la chronicité.
F Dés la première bouffée délirante aiguë ou après plusieurs (rapprochées).
F Sujet jeune : schizophrénie.
F Sujet âgé : Délire non schizophrénique.
VI - ELEMENT PRONOSTIC.
Ä Eléments de bon pronostic (qui sont en défaveur de la psy chronique).
F Bouffées délirantes aiguës (début brutal) surtout s'il y a un facteur déclenchant.
F Personne pré-morbide, extravertie avec une bonne adaptation affective et sociale.
F Accès délirants brefs avec une guérison rapide.
F Bonne sensibilité au traitement.
F Participation dysthimique importante (troubles de l'humeur importants).
F Délires riches avec des thèmes et mécanismes multiples.
F Critères de délire rapide.
F Antécédents maniaco-dépressifs.
Ä Eléments de mauvais pronostic.
F Début subaigu précédé de manifestations insidieuses.
F Personne pré-morbide schizoïde.
F Antécédents de tentatives de suicide.
F Difficultés d'adaptation.
F Préoccupations hypochondriaques.
F Angoisse.
F Absence de variation de l'humeur.
F Résolution incomplète, persistance des éléments délirants.
F Critique imparfaite du délire malgré le traitement.
VII - TRAITEMENT.
Ä Hospitalisation.
F Bouffées délirantes aiguës : c'est une urgence psychiatrique car il peut être dangereux pour lui-même et pour les autres.
Ä Bilan complet.
F Clinique et biologique.
© Toujours rechercher la prise de toxiques.
© Scanner cérébral à la recherche de troubles organiques.
Ä Traitement médicamenteux.
F Neuroleptiques : incisifs (anti-hallucinatoires) Haldol.
F Le traitement dure en général 6 mois.
F Quand le délire disparaît, il peut suivre un épisode dépressif.
Ä Psychothérapie.
F Pas de psychothérapie structurée mais du soutien qui aura pour but d'accompagner le patient.
F Cette psychothérapie devra se poursuivre après la sortie de l'hôpital et jusqu'à l'arrêt du traitement.
Ä Sismothérapie.
F Elle sera efficace.
F Seulement si les neuroleptiques ne sont pas efficaces.