LA NEVROSE HYSTERIQUE
I - DEFINITION.
Ä L'hystérie est une affection à manifestations polymorphe dont l'originalité réside dans le fait que les conflits psychiques inconscients s'y expriment symboliquement en des symptômes corporels et/ou en des symptômes psychiques qui sont paroxystiques ou durables.
II - PERSONNALITE HYSTERIQUE.
Ä Surtout chez la femme.
F Egocentrisme.
F Labilité émotionnelle: qui varie sans arrêt.
F Histrionisme: c'est du théâtralisme.
F Facticité des affects.
F Mythomanie.
F Avidité affective.
F Intolérance à la frustration.
F Comportement de séduction.
F Erotisation des rapports sociaux.
F Décharge émotionnelle spectaculaire.
F Dépendance affective très importante.
F Suggestibilité à l'entourage: comportement se modifiant en fonction de l'entourage.
F Importants troubles de la sexualité: ne passe pas à l'acte.
Ä Chez l'homme.
F Moins bonne tolérance sociale.
F La personnalité s'associe très souvent à la personnalité de psychopathe.
F Beaucoup de vantardise.
III - ACCIDENTS DE CONVERSIONS SOMATIQUES.
Ä Manifestations aiguës.
F Elles sont isolées ou s'associent à d'autres symptômes.
F Crises de nerfs (en public).
F Crises de spasmophilies.
F Syncope, perte de connaissance.
F Convulsions (avec un tracé EEG normal).
F Etat de stupeur.
F Pseudo coma (état de stupeur à l'extrême).
Ä Manifestations durables.
F Motrice.
ü Paralysie au niveau des membres ou parésie (paralysie incomplète). ü Il n'y a pas de systématisation anatomique.
ü Troubles de la phonation (aphonie, dysphonie).
ü Troubles de la marche et de l'équilibre.
ü Mouvements anormaux: tremblements ou tics.
ü Contractions, spasmes musculaires.
F Sensorielle.
ü Signes visuels fréquents: rétrécissement du champ visuel, diplopie monoculaire.
ü Surdité: acouphène (bruits parasites).
ü Agueusie: suppression du goût.
F Sensitive.
ü Pas systématisation anatomique.
ü Anesthésie: certaines régions du corps.
ü Hypo esthésie: engourdissement.
ü Hyper esthésie.
ü Douleurs diverses: qui augmente avec l'âge.
w Céphalées.
w Douleurs cervicales, sciatiques, abdominales.
ü Conséquences disproportionnées.
F Générales.
ü Nausées, vomissements fréquents.
ü Crise de hoquet.
ü Spasmes au niveau du pharynx, de l'sophage.
ü Palpitations cardiaques.
Ä Caractéristiques des symptômes de conversions somatiques.
F Ils ont un caractère spectaculaire et démonstratif.
F Absence d'atteinte organique.
F Absence de systématisation anatomique.
F Absence de contrôle volontaire.
F Existence de bénéfices primaires: diminution de l'angoisse psychique.
F Existence de bénéfices secondaires: bénéfices obtenus par rapport à la famille, au travail,...
F Prédominance au niveau des organes de relation.
F Influence souvent évidente de l'entourage et des événements en général.
F Retentissement fonctionnel disproportionné.
F Importance des antécédents médicaux.
F Belle indifférence de l'hystérique: il y a peu d'angoisse qui accompagne les symptômes.
F Grande variabilité des symptômes.
Ä Diagnostic.
F Diagnostic difficile car les erreurs sont fréquentes et ont des conséquences graves.
F Savoir reconnaître une hystérie.
F Toujours faire un examen somatique.
F Savoir utiliser à bon escient les examens complémentaires.
F Maladies prises à tord pour de l'hystérie (maladies du système nerveux):
ü Sclérose en plaques.
ü Tumeurs au cerveau.
IV - SYMPTOMES D'EXPRESSION PSYCHIQUE.
Ä Troubles dissociatifs de nature hystérique.
Ä Amnésie psychogène.
F Concerne souvent des souvenirs personnels affectifs.
F Amnésie lacunaire: avec des lacunes qui concernent des souvenirs qui sont intervenus dans un laps de temps très précis.
F Amnésie élective (ou sélective): qui concerne un événement précis qui a une forte charge affective.
F Amnésie généralisée ou continue.
F Amnésie massive (rare): ne se souvient plus de rien.
Ä Dépersonnalisation.
F Ne plus être soi même.
F Ce n'est pas spécifique à l'hystérie (chez les schizophrènes très anxieux).
Ä Personnalités multiples.
F Coexistence chez un même sujet de deux ou plusieurs personnalités distinctes qui prédominent à certains moments de la journée.
Ä Somnambulisme.
F Ce n'est pas obligatoirement lié à l'hystérie.
F Chez l'hystérique, la personne va mimer une scène avec amnésie de l'épisode après.
Ä Fugue psychogène.
F Syndrome du voyageur sans bagages: départ soudain de chez lui ou de son lieu de travail, avec une amnésie de son identité et prendre une autre identité (de quelques heures à quelques jours).
V - FORMES CLINIQUES.
Ä L'hystérie chez l'homme (un cas sur dix).
F Chez la femme les circonstances d'apparition des troubles lors de conflits sexuels, affectifs.
F Chez l'homme: surtout au moment de conflits socio professionnels ou lors de traumatismes (accidents) ou en temps de guerre.
F Difficultés sexuelles.
F Comportement d'évitement par rapport à la sexualité, mais il cultive des amitiés féminines.
F Echecs retentissants: éjaculations précoces.
F Activité masturbatoire très importante.
F Quête de virilité: très sensible aux publicités de salles de gym.
F Pour éviter les contacts féminins, il cultive aussi les amitiés masculines qui peuvent aller jusqu'à l'homosexualité.
Ä Hystérie du sujet âgé.
F Les accidents hystériques surviennent très rarement chez une personne âgée pour la première fois.
F Plus le sujet est âgé, il y aura moins d'accidents (symptômes) hystériques.
F Douleurs.
F Dépressions hypocondriaques.
VI - LES ASPECTS EVOLUTIFS DE L'HYSTERIE.
Ä Les manifestations hystériques peuvent être occasionnelles ou s'inscrire dans le cadre d'une névrose hystérique.
Ä Les réactions hystériques.
F Ce sont des accidents isolés qui surviennent à l'occasion d'un traumatisme très violent ou lors d'une situation de tension très prolongée.
F Ce sont des manifestations très spectaculaires de courte durée donc se sont des formes de bon diagnostic.
F Les bénéfices liés à la situation peuvent faire durer les symptômes.
Ä La névrose hystérique.
F Les premières manifestations sont repérables dés le jeune âge par les traits de la personnalité.
F Troubles sexuels.
F Anxiété importante.
F Plaintes somatiques diverses.
F Souvent les symptômes sont liés à des situations vitales.
F Durée des épisodes variable: de quelques jours à quelques années.
F L'évolution est conditionnée par le milieu où vit l'hystérique.
F Parfois il y a des guérisons extrêmement spectaculaires car les bénéfices secondaires vont être négligeables.
Ä Les complications.
F Décompensations anxio dépressives très fréquentes difficiles à traiter.
F Les tentatives de suicide sont très fréquentes chez les hystériques, sans réel désir de mort (appel au secours).
F Sur consommation de médicaments et d'auto médication.
F Conduite toxicomaniaque (tranquillisants).
F Troubles des conduites alimentaires: boulimie, anorexie.
F Troubles anxieux chroniques.
F Troubles hypocondriaques enkystés.
VII - TRAITEMENTS.
Ä Points clefs.
F Les symptômes hystériques vont disparaître sans traitement.
F Certains traitements vont contribuer à chroniciser les troubles.
F Les accidents (symptômes) transitoires et émotionnels à un stress sont de bons pronostics.
F Ecouter les hystériques et les rassurer.
F Eloigner les spectateurs: crises d'hystérie.
F Eloigner l'hystérique de son milieu conflictuel (hospitalisation).
F Eliminer l'étiologie organique.
Ä Chimiothérapie.
F Deux types de médicaments:
F Les anxiolytiques.
F Les anti dépresseurs.
F L'effet placebo est inexistant. Les effets secondaires du traitement sont ressentis très fortement chez l'hystérie.
F Il y a très souvent des tentatives de manipulation du médecin pour se faire prescrire des médicaments.
F Prescription de courte durée pour les benzodiazépines.
F Ne pas prescrire des anti dépresseurs tricycliques.
Ä Thérapie de relaxation.
F On la conseille à certains hystériques.
Ä Psychothérapie.
F Psychothérapie de soutien.
ü Non structurée pour écouter le patient à intervalle plus ou moins régulier.
F Psychothérapie d'inspiration analytique.
ü Psychanalyse simple: la démarche du médecin est psychanalytique.
F Psychanalyse.
Ä L'hypnose.
F Bons résultats à court terme.
F Moins bons résultats à long terme.